Un article paru dans le journal « La Voix de la Haute-Marne » en décembre 2012 et qui est intéressant car il évoque la sécurité privée en général et son impact dans les activités de la branche.
Face à de nouvelles formes de délinquance, les entreprises ont de plus en plus recours aux services de la sécurité privée. une activité en hausse, variée, dont un conseil national chapeaute les différents corps depuis le début de l’année.
Industries, commerces, hôpitaux et même les palais de justice… Depuis quelques temps, bon nombre de secteurs économiques sont investis par les métiers de la sécurité privée. Des activités qui, au quotidien, répondent aux besoins d’une clientèle soucieuse de protection, de contrôle mais aussi de renseignements. Signe des temps que la délinquance en tous genres a pris ses marques. prévention de la malveillance, conseils en sécurité incendie ou collecte de preuves, agents de sécurité et enquêteurs privés partagent ensemble la même branche sous l’oeil controversé du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, créé par décret le 22 décembre 2011. Son rôle ? Délivrer les agréments des postulants après enquête et vérification de l’aptitude et de la qualification professionnelle. Une fonction qui autrefois était dévolue aux préfectures, mais qui depuis le mois de janvier incombe désormais au CNAPS.
En 2008, la France comptait 235 792 agents de la force publique et 117 000 agents de sécurité privée. Un constat dressé par l’institut national des hautes études de sécurité (INHES) qui évoque dans le futur, le principe d’une participation de la sécurité privée à la sécurité générale. Ainsi, dans les pays de l’Union européenne, 50 000 prestataires se partagent un chiffre d’affaires global de
15 milliards d’euros. un poids économique qui n’a pas échappé à l’Etat, puisque ce dernier, dans l’Hexagone, a récemment fixé les conditions d’accès à ces métiers, qui depuis ont encore pris de l’essor. Actuellement, 1 180 entreprises de sécurité privée et environ
1 000 cabinets d’enquêtes privées concourent à la sécurité intérieure du pays. Pour la Haute-Marne, on recense seulement onze entreprises de gardiennage.
Des prestations accrues
Pour autant, l’insécurité fait-elle recette ? « On nous appelle plus qu’avant », confie Ophélie Choppin, cogérante de la société chaumontaise AGP Sécurité. Evénementiel, chantiers industriels et particuliers. Voilà la visage des principaux clients. « Cela nous arrive aussi d’être sollicités pour garder un parking lors d’un mariage », souligne la jeune femme, qui observe l’arrivée de nouvelles demandes, suite à une montée des incivilités.
« Nous jouons dans la vie nationale un rôle très important », confirme Claude Tarlet, président de l’Union des entreprises de sécurité privée (USP), convaincu que dans l’avenir, forces de l’ordre et sécurité privée formeront une complémentarité reconnue. Quant aux hommes de l’ombre, ces détectives de l’impossible, eux aussi sont de plus en plus sollicités. Contrefaçon, cybercriminalité et lutte contre la fraude en tous genres. Autant de secteurs où « La clientèle est à la recherche constante d’experts en recherches de preuves », indique Marie-Françoise Hollinger, présidente du Conseil national supérieur professionnel des Agents de recherches privées (CNSP-ARP). Seul bémol : l’amalgame entretenu par le CNAPS entre le gardiennage et l’enquête privée. Car de toute évidence, les deux activités sont différentes.
Serge Blandon
Au moins ça, c’est dit !
D’ailleurs, je persiste à penser qu’un amalgame entre agent de la force publique et agent de sécurité privé reste vrai pour une grande partie de la population.
Et beaucoup pensent à tord que n’importe qui peut devenir détective privé : il suffit d’un endroit avec une belle porte où son nom est écrit dessus si vous voyez ce que je veux dire !
Bref, un article pertinent à diffuser le plus possible.