Depuis mardi 19 janvier, le monde de la sécurité privée est sous les feux de la rampe : le Préfet Alain GARDERE, directeur du CNAPS (Conseil National des activités privées de sécurité), vient d’être démis de ses fonctions par le ministre de l’Intérieur.
Placé en garde à vue à la suite d’une information judiciaire ouverte le 23 septembre 2015 dans le cadre d’une enquête pour corruption, il a été mis en examen ce jeudi pour corruption passive par un agent public, abus d’autorité, prise illégale d’intérêt par une personne exerçant une fonction publique, recel d’abus de biens sociaux et détournement de fonds publics.
Mis sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer tout emploi public et tout emploi lié à la sécurité privée, il devra en outre verser une caution de 150 000 euros.
Son directeur de cabinet au CNAPS est également placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer une fonction en lien avec la sécurité privée, et mis en examen pour atteinte à la liberté et à l’égalité d’accès aux marchés publics, corruption passive par un agent public et complicité de détournement de fonds publics. (source Le Figaro).
Le patron d’une importante société de sécurité et de services aux aéroports, revendiquant plusieurs milliers de salariés, et deux femmes, ont été également interpellés mardi mais ont été remis en liberté.
Le Préfet GARDERE avait pris ses fonctions au CNAPS en janvier 2015.
Depuis le 19 janvier, il est remplacé à la tête du CNAPS par Monsieur François PENY, secrétaire général (JORF n°0017 du 21 janvier 2016) qui assurera « l’intérim des fonctions de directeur pendant la suspension de M. Alain GARDERE ».
Toutefois, il est probable qu’au vu des dernières décisions, un nouveau directeur sera nommé dans les prochains mois. En effet, la durée de l’instruction peut aller jusqu’à deux ans et le magistrat peut la prolonger s’il le juge nécessaire.